Que l’on apprécie ou pas les cryptomonnaies, l’on ne peut être indifférent à leur potentiel de rendement exceptionnel. De 25% à plus de 1000% à la semaine pour certaines, les cryptos s’imposent aujourd’hui. Zoom sur l’une d’entre elles, le Doge, qui semble ne jamais pouvoir faire consensus et pour cause.
Le cours du Dogecoin en feu
Si le Bitcoin avait longtemps fait débat et demeure aujourd’hui comme une source acquise de rendement avec une certaine stabilité, l’on sera largement plus dubitatif pour le Dogecoin qui démontre la dérive totale des marchés des devises numériques.
Entre un Bitcoin et un Ethereum limités en nombre, et un Dogecoin illimité, on comprendre de suite à quel point l’un des fondamentaux de l’offre et de la demande peut être explosé par une devise qui pourtant semble faire le bonheur des investisseurs.
Plus de 25% de pris à 24 heures, quatrième capitalisation boursière mondiale, avec presque 87 milliards d’euros, le tout pour une devise sans projet et sans utilité, ne vivant qu’au travers de sa communauté puissante, solide, et surtout très opportuniste.
Le marché décentralisé favorisant les opérations spéculatives, de véritables groupes et tendances se créent en vue de faire artificiellement croître le cours du doge qui aujourd’hui se monte plus de 0,67 dollar du jeton. Un jeton qui d’ailleurs participe à la toujours plus grande spéculation des devises, avec la venue de mèmes coins, des jetons sans utilité, seulement portés par une communauté.
À ce titre, une flopée d’arnaques voient le jour, au travers d’une absence totale de régulation d’un marché qui finalement ne dicte la valeur d’un jeton qu’au travers de la puissance de sa communauté. Et avec plusieurs centaines de milliers d’adeptes, on comprendra mieux pourquoi le Doge dispose d’un cours si haut et d’une capitalisation aussi élevés dans un biais pourtant baissier.
Le Dogecoin, quelle suite ?
Quand bien même le Dogecoin s’offre une hausse exceptionnelle, on ne saurait que rappeler sa relative inutilité, ce qui de facto tend à fragiliser considérablement la devise. Néanmoins, pareil que certains artistes sur le marché de l’art, le Dogecoin semble aujourd’hui avoir acquis assez de popularité pour maintenir son cours, à ceci près : il est illimité.
La problématique viendra donc de son rapport jetons infinis/capitalisation, qui aujourd’hui passe au second plan face à la puissance de la communauté Doge, mais aussi face à la pléthore de liquidités présentes sur ce marché – due à un confinement et une crise qui ont permis à nombre de constituer une relative épargne. Une épargne réinvestie au travers du phénomène blockchain.
Comme en l’an 2000, on retrouvera ici les trois facteurs majeurs d’une bulle spéculative : un nouveau marché, une forte épargne, et un optimisme absolu quant à l’avenir. Une chose qui éclatera tôt au tard au travers d’une correction – intradevise ou particulière – plus ou moins forte qui déterminera si, oui ou non, le Doge est là comme le Bitcoin pour le long terme, où relève juste d’un formidable élan alimenté par des liquidés qui pour le moment restent disponibles.
