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Dollar canadien stable après la réélection de Trudeau

Canadien : Mardi, le dollar canadien s’est maintenu à un sommet de trois mois alors que le marché a sereinement anticipé la réélection du gouvernement libéral. Cependant, les investisseurs s’inquiètent de la nécessité de compter sur le parti d’opposition de gauche.

Les libéraux formeront un gouvernement minoritaire après une élection serrée lundi.  Dans son dernier décompte, Élections Canada indique que les libéraux ont remporté 155 sur 338 sièges.

Un gouvernement minoritaire laisse Justin Trudeau- le Premier ministre canadien dans une position affaiblie. Il devra donc compter sur le soutien du NDP (Nouveaux Démocrates) pour faire adopter des mesures législatives essentielles.

Karl Schamotta, directeur de la stratégie des marchés internationaux chez Cambridge Global Payments a indiqué que cette faiblesse va certainement peser sur le dollar canadien alors qu’il aurait être soutenu par des données économiques robustes, une amélioration de l’appétit pour le risque et des écarts de taux d’intérêt favorables.

Le dollar canadien s’est quasiment stabilisé à 1,3082 USD.  Les signes de progrès vers un règlement des différends commerciaux américano-chinois ont stimulé la devise. Le dollar canadien a également enregistré ses plus forts niveaux intra journaliers depuis le 22 juillet à 1,3071.

Cette année, le loonie a été la devise la plus rentable du G10, en hausse de plus de 4 % face à l’USD.

Pas de répit pour les actions énergétiques car le NDP prévoit daugmenter l’impôt sur les sociétés et la mise en place d’un impôt sur la fortune.

Le Parti des nouveaux démocrates (NDP) a indiqué qu’il mettrait en place un impôt sur la fortune et augmenterait l’impôt sur les sociétés.  Il s’est également opposé à l’expansion d’un oléoduc phare, le Trans Mountain Pipeline.

Mike Archibald, un gestionnaire de portefeuille associé chez Investissement AGF Inc., a déclaré s’attendre à une réaction limitée du marché boursier face à cette décision. Il a indiqué que les actions énergétiques n’auront pas de répit face à cette annonce et que le sentiment envers le secteur énergétique allait s’affaiblir davantage.

Selon l’indice boursier de référence de Toronto (GSPTSE), le secteur énergétique canadien a la deuxième plus importante pondération, avec environ 16 %.

Archibald a également ajouté que, dans un tel scénario, l’approbation d’un pipeline aurait probablement du mal à passer car cela ferait pression sur les stocks énergétiques du Canada.

Le Canada est le quatrième producteur de pétrole brut au monde. Son industrie énergétique représente près de 11 % du produit intérieur brut nominal.

Toutefois, l’économie serait stimulée par les dépenses fiscales supplémentaires. Trudeau a déclaré qu’il doublerait presque le déficit de 14 milliards de dollars canadiens (10,7 milliards de dollars) au cours de l’exercice financier terminé en mars.

Doug Porter, le directeur économiste de BMO Capital Markets, n’anticipe aucun changement majeur de la perspective économique. Il a toutefois indiqué que le gouvernement minoritaire contraindrait les libéraux à accepter certaines priorités politiques, soulignant ainsi une politique fiscale plus laxiste.

Porter a également ajouté que, de toute façon, ils se dirigeaient dans cette direction, si on tient compte des promesses de campagne. Mais la situation minoritaire accentuerait davantage cette tendance.

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