Le cours du brut léger américain (WTI) s’effondre
Nous vous le disions il y a quelques jours déjà, la conjoncture économique couplée à une analyse macroéconomique poussait à émettre des doutes sur le cours du WTI et sa tendance haussière. Ce mardi 23 mars 2021 marque un nouveau pas dans la décote du cours du brut léger américain avec une chute conséquente.
Le cours du WTI sous les 59 dollars
Encore une fois le cours du brut léger américain, le WTI montre des signes de faiblesse, et la raison est simple : avec de forts niveaux de stocks, et une pandémie qui en Europe s’accélère, le brut n’en mène pas lourd.
Le pétrole texan, comme le Brent d’ailleurs, lâche ce mardi 23 mars 2021 plus de 3,30% dans un mouvement à la baisse d’ampleur. Ainsi à 5 jours le WTI aura perdu plus de 8,78%, le tout dans une tendance à la baisse qui pourrait (devrait ?) se poursuivre dans les jours à venir.
La crise sanitaire, particulièrement dure du côté de l’Europe envoie un input de très mauvais augure pour le brut. Faisant craindre un ralentissement total de la consommation, mais aussi une reprise plus longue qu’escomptée, la crise casse la dynamique des investisseurs particuliers et professionnels.
Le rebond se fait attendre, et les prix pourtant en hausse début mars subissent une décote globale depuis près de 20 jours. Une tendance à la baisse affirmée qui pourrait néanmoins trouver un premier seuil aux alentours des 58 USD. Attention cependant, si le WTI poursuit sa chute, et casse cette barre alors il faudra anticiper une chute au-delà des 55 voire des 52 dollars.
Néanmoins, et c’est sans doute la seule bonne nouvelle, les marchés financiers font état d’élans d’optimismes, certes avec parcimonie, mais d’élans d’optimismes quand même. De quoi consolider quelque temps le moral des investisseurs et leur laisser la possibilité de participer à une remontée du brut américain.
Le Brent sous les 62 dollars
Dans la lignée du WTI le Brent voit son cours cassé et littéralement amputé. Avec 0,20% de perte à 5 jours, le réveil semble difficile pour le brut européen. Tout comme le cours du brut léger américain avant lui, le Brent n’y arrive plus.
Là aussi les stocks, corrélés à la production, mais aussi au moral global des investisseurs font craindre une chute conséquente. Il faudra pour éviter la décote une consolidation d’un premier seuil autour des 61 dollars, puis des investisseurs enclins à miser sur l’énergie fossile.
Néanmoins, et en étant réaliste, on voit mal comment et surtout ce qui pourrait pousser les investisseurs à aujourd’hui miser sur le Brent ou le WTI. Rien n’indique une hausse, et à moins de tension entre Moyen-Orient et US – comme c’était le cas il y a un an lors de la mort d’un général iranien qui avait enflammé le brut – il faudra sans doute s’attendre à une chute continue de plus ou moins grande ampleur du WTI et du Brent d’ici les jours à venir.
